Fille et garçon [ pv Alix ]

Nombre de messages : 7 Age : 43 Date d'inscription : 01/06/2009

"Carmen Itala... Oui ça me dit quelque chose. Elle était pas à Poudlard en même temps que nous". Voilà pour certains ce que je peux représenter. Je ne représente qu'un bout de leurs souvenirs. je ne suis qu'un fragment du passé. A l'époque je n'avais pas vraiment d'importance. Je ne faisais parti que de la masse de poudlard. Une élève parmi tous les autre qui peuplaient notre grande école. Bien sûr j'étais un peu connue. On m'appréciait parce que j'étais souriante. j'aimais être à l'écoute des autres alors forcément j'avais le contact assez facile. J'étais bizarre. Enfin, je n'étais pas comme les autres. Et je pense que c'est ce qu'aimait bien les autres chez moi, le fait que je ne sois pas comme les autres. Depuis que j'avais environ dix ans je m'habillais un peu bizarrement. Je le voulais déjà avant. Mais c'est à cet âge là que mon père l'avait accepté. Mon père... Dès que je pensais à lui je souriais. Il m'avait tellement apporté. Mais bon pour le moment je parlais de Poudlard et ce que j'étais pour cet école. JE ne peux pas dire rien. Chaque élève était quelque chose et contribuait à quelque chose. Certains avaient été des inconnus. D'autres avaient comptés et tout le monde se souvenait de leur nom. Nous avions tous été dans cette école. Pendant sept années consécutive nous nous étions vus grandir. Pendant sept années consécutives, nous avions évolué. Pendant sept années consécutives nous avions vécu ensemble.

De ces sept années, j'avais retenu énormément. Mais qu'est-ce que j'avais retenu le plus ? Les cours... Oui les cours de potions surtout, matière où je m'en sortais si bien... Bien sûr que non, ce n'était pas ça. Avez-vous vraiment cru à cela ? Bien sûr que j'avais retenu des bases? Il valait mieux on ne sait jamais. Mais les cours n'étaient pas, comme pour tout adolescent normal, une priorité. Ma priorité était les rencontres. j'aimais rencontré de nouveslles personnes. j'avais besoin de connaître du monde et de savoir tout ce que l'humanité nous réserve. Le contact avec le genre humain était pour moi primordial. J'avais envie, non j'avais besoin, d'être entouré. Pas forcément tout le temps, j'avais aussi facilement besoin d'être isolé que de me retrouver en groupe. Mais je voulais connaître. Je voulais découvrir la complexité des personnalités du genre humain. Et j'avais découvert énormément de chose. J'avais découvert comment une amie peut vous faire délirer. j'avais découvert comment conseiller un ami.

Mais j'avais aussi découvert la peine qu'engendre l'amour. La peine qu'engendre les amitiés sans réelles fin. J'avais découvert toute une batterie de sentiments que je ne connaissais pas avant. Des choses qui m'était inconnue et que j'avais eu le plaisir comme le déplaisir de connaître. Cette batterie de sentiments avait été très dure a géré pour moi. J'avais eu énormément de mal à m'en remettre. La nuit, des cauchemars venaient me hanter. LE jour j'étais mal. Je n'arrivais plus vraiment à manger. JE n'étais pas anorexique loin de là, mais je n'avais plus envie de manger. JE ne voulais plus dormir non plus. Le sommeil était la pire des choses. Je ne ressemblais pas à un zombie car j'étais d'un naturel enjoué. Et heureusement sinon je ne sais pas ce que je serais devenue.

Oui, je suis devenue quelqu'un. J'exagère en disant que les gens de mon école ne se souviendrait pas de moi. J'avais été à l'école dans la meilleure équipe de quidditch de la planète (enfin non mais j'adorais mon équipe): LEs loups des cimes. Notre capitaine était Katie Bell. C'était une fille que j'adorais et une très grande amie pour moi. J'avais été dans cette équipe tout d'abord au poste de remplacante attrapeuse. Mais une poursuiveuse a quitté l'équipe. j'ai donc pris sa place. J'ai laissé Kathleen devenir la nouvelle sous-capitaine de l'équipe. Je n'étais pas dans la compétition. Si elle le voulait ce poste qu'elle le prenne après tout. Mais Kathleen nous a à son tour quitté. Katie m'a donc demandé d'être la nouvelle sous-capitaine. Et je le suis devenue. De là en à découler ma passion pour le quidditch. JE suis sortie avec la meilleure note en vol pour L'ASPIC. L'équipe d'angletter avait besoin de se resouder. Ils m'ont donc appelé pour que je devienne poursuiveuse. Puis je suis montée en grade et depuis deux mois je suis la capitaine de l'équipe.

Il était donc normal que je sois dans le magasin de quidditch pour y faire des achats. Comme j'étais dans l'équipe d'Angleterre le vendeur était toujours au petit soin pour moi. Il était passionné et passionnant, et moi je l'écoutais. Je n'était pas très âgée encore, comme tous les joueurs de quidditch. J'aimais parlé avec ce vendeur. Je le connaissais depuis ma 4ème année à poudlard. J'étais tout le temps fourré dans cette boutique et que je le sois leur faisait de la pub. c'était un service que je leur rendais et en échange il me réservait des articles supers avec le plus souvent quelques promos. "Pour une cliente un peu spéciale", comme disait le vendeur.

c'est dans ce magasin que je le remarquai. Ou du moins que je la remarquais. Je n'arrivais pas tellement à définir ce que ce jeune comme était. Une fille masculinisée ou un homme efféminé. Tout était dans une nuance subtile. c'était un look. Personnellement j'étais toujours gothic lolita. Mais je m'étais des choses que je ne m'autorisais pas au collège. Il, Elle était beau, belle.Et moi qui aimait les filles et les hommes. J'aimais ce style.

[Terminé!]

Il avait bien fallu se réintégrer. Son père adoptif incroyablement doux et compréhensif depuis que l'hôpital les avait appelé pour révéler les 3 ans tristes d'Alix lui avait proposé de rester à la maison pour se reposer. Mais si Alix paraissait fragile physiquement; l'étant encore plus depuis qu'il était sorti de l'enfer: amaigri et gardant des marques sur son corps, le jeune garçon avait voulu essayer de se renforcer psychologiquement au lieu de passer ses journées dans le brouillard: entre larmes et semi-sourire avant d'éclater de sanglots lorsqu'une image violente lui revenait en mémoire. Étrangement, pendant ces trois années de sévices "conjugaux" le mannequin n'avait presque jamais pleuré, se contentant de survivre comme il le pouvait; essayant sans réussir d'échapper à l'étau de son compagnon violent et volage sans réussir, subissant ensuite sans rien dire les conséquences. Mais désormais, tout le chagrin de l'humiliation, la honte, la haine éclataient au grand jour et pour y pallier Alix avait voulu reprendre le travail. Cependant de nouveau se proposer comme mannequin était impossible à cause des marques qui striaient encore son corps frêle; il avait donc donné sa candidature dans des magasins de vêtements, particulièrement doué et connaisseur dans le domaine de la mode... Et pour cause! L'ironie avait voulu que ce soit à sa lettre de motivation la moins attendue, écrite presque par hasard qui reçu une réponse: le magasin de Quidditch avait besoin d'un nouveau vendeur, si débutant soit-il. Étant plus jeune le sorcier avait toujours pensé que c'était un sport de brutes; il aimait voler mais ce sport lui paraissait presque stupide, inutile. Aujourd'hui, à 21 ans; il avait vu tant de violence que celle qui le choquait tant dans les matchs le faisait rire... Sans qu'il ait pour autant envie de s'y mettre. Le Métamorphomage n'avait donc plus aucun mal à supporter tout ce qui rapportait au Quidditch. Consciencieux; il avait apprit tout le long de son stage, se recyclant comme beaucoup de jeunes de son âge. Certains avaient fait des études de droit et se retrouvaient à travailler comme taxi, d'autres avaient étudié l'art de faire des baguettes et finissaient bouchers. Lui il était mannequin et pendant sa pause: le voilà devenu vendeur dans le plus grand magasin de Quidditch ou tout du moins le plus réputé d'Angleterre. On ne faisait plus la fine bouche pour gagner de l'argent ou échapper à ses démons maintenant... A 21 ans c'était beaucoup trop dur de trouver un travail stable pour cracher sur celui-ci où il était bien mieux logé que dans un fast-food moldu.

Ainsi Alix avait; durant de longues heures, étudié les balais, leur puissance, leur vitesse, leurs défauts ou qualités. Il avait aussi cherché des informations sur les différentes équipes pour ne pas avoir l'air trop stupide et entreprit de connaître les termes pour désigner les balles, l'équipement ou même certaines feintes. Certaines petites fautes demeuraient mais en général les clients repartaient satisfaits de ses conseils de "professionnel". Aujourd'hui avait été un jour particulièrement chargé. Non, il n'y avait pas eu de personnes, en fait de ce côté là le magasin était même vide mais l'inventaire fait à la façon moldue pour plus de sérieux avait dû être vérifié et revérifié; Alix en temps qu'employé très consciencieux avait gagné du galon et reçu la responsabilité de le faire. Tant mieux ça l'avat obligé à penser à autre chose! Certains jours le modèle était particulièrement bien dans sa tête, fier de sa personne d'avoir survécu à ça et se songeant plus fort désormais pour avancer. Mais à d'autres heures le jeune gaçon était épuisé mentalement, se haïssant de ne pas avoir réussi à fuir plus tôt et se posant des questions sur l'amour qui ne semblait pas fait pour lui. En général ses chagrins arrivaient parce que sa main droite condamnée à être à demi-paralysée lui faisait particulièrement mal pour une raison ou une autre ou quant elle fonctionnait encore moins que d'habitude.

Vaquant d'un côté et de l'autre, subissant sans rien dire la douleur se répercutant dans ses jambes après avoir probablement parcouru des kilomètres et des kilomètres à force de descendre et monter les escaliers pour ranger les affaires nouvellements arrivées, étiqueter les prix puis surtout, vérifier que tout était à sa place. Finalement, alors que tout finissait tout juste d'être ranger et nettoyé d'un coup de baguette une cliente pointa le bout de son nez. S'étant occroyé une minute de pause pour lire un bout de son roman il leva les yeux vers elle; croisant son regard un peu insistant. Allons bon que voulait-elle? Le sorcier se leva et fit quelques pas, massant ses jambes endolories. Le métisse portait un ensemble vert émeraude presque noir; le vert n'apparaissait qu'à la lumière tant il était foncé. Il paraissait être fait en soie ou quelques chose approchant; la veste était plus serrée à la ceinture, accompagné d'un léger "ruban" qui enlaçait sa taille fine tandis que les manches amples laissaient tout juste ses poignets se découvrir. Malgré la chaleur suffisante un foulard de couleur jade entourait son coup gracile, suivant ses pas tout comme l'ensemble avec une élégance certaine. Les yeux d'Alix: de couleur émeraude pour l'occasion se posèrent sur la demoiselle: il l'avait reconnu: elle faisait partie de l'équipe nationale d'Angleterre. mais pourquoi le regardait-elle? Alix se sentit mal à l'aise. Le jeune homme aurait aimé apparaître sous Alice mais c'était impossible: pas à son travail! Le fait qu'il se travestisse n'était pas automatique car Alix ne se sentait pas femme malgré ses manières plus qu'équivoques révélant bien souvent ses tendances et préférences; cependant le sorcier savait faire la part des choses entre vie privée et travail: il était tout simplement hors de question d'arriver ici en talons hauts. Quant bien même le jeune homme se déguisait à la perfection, tout le monde savait que c'était un garçon qui venait d'être embauché ici, de plus pas sûr que son chef apprécie. Poussant un soupire et esquissant quelques pas vers la joueuse il resserra son châle pour être certain que la marque striant son épaule et débordant sur le cou soit bien couverte. Son patron connaissait son histoire-il avait bien fallu lui expliquer la semi paralysie de sa main et certains problèmes pour se mouvoir parfois-cependant Alix prenait soin de le cacher aux clients.

-Bonjour mademoiselle-Fit-il, avenant mais pas amical non plus, juste neutre, professionnel. Sa voix était douce parce que c'était son timbre naturel; en réalité Alix était un peu ailleurs. Sans doute encore plongé dans son roman commencé ou ses souvenirs tristes.-Puis-je quelque chose pour vous?

Ne l'avait-elle pas appelé des yeux à le regarder ainsi? Elle avait l'air indécise de loin en plus. Alix était fatigué mais voulait bien faire son travail, hanté par la terreur inutile d'être renvoyé à la moindre faute-Alors qu'il faisait son travail de façon vraiment méticuleuse et que son patron était enchanté-C'était ce qui le maintenait encore debout bien que le Quidditch soit loin d'être sa passion! Il avait apprit à s'en servir pour noyer ses peines ou ses pensées. Déjà Alix récitait mentalement tout ce qu'il connaissait sur les balais. Un nouveau était entré en service. Pas meilleur que l'Eclair de feu mais avec capacités différentes disons... Plus axé sur la facilité de manipulation pour faire de brusques allés retours ou zig-zag que la rapidité. C'était conseillé pour les attrapeurs et les batteurs; comme Carmen Itala-Il se souvenait maintenant de son nom- était capitaine: ça l'intéresserait peut-être de jeter un œil pour ceux de son équipe. Ou alors préfèrerait-elle de nouvelles protections dont le confort, la mobilité et la sécurité avaient été amélioré. Ou tout simplement de nouveaux vêtements stylisés façon Quidditch. Après avoir fait l'inventaire une chose était sûre: le mannequin était plus à même que jamais à la renseigner. Attendant patiemment comme le veut l'usage; Alix remit un prix en place, lissa un habit ayant prit un mauvais pli avant de revenir à elle. Comme ça, sans cris hystériques ni rien. Ok c'était une star dans le milieu mais seulement Alix à défaut d'être calé sur le sujet à cause de son travail n'était pas fan... Autant dire que sans s'en moquer éperdument, ça ne l'excitait pas plus que ça. D'un côté ce n'était pas plus mal; ça lui ferait peut-être du bien de retomber un peu dans l'anonymat.

Nombre de messages : 7 Age : 43 Date d'inscription : 01/06/2009

Garçon ou fille ? Je n'arrivais pas à choisir. Je ne suis jamais arrivée à choisir. Alors sans crier garde, j'ai décidé de ne pas choisir. j'ai pris les deux. Pour me comprendre il faut remonter dans mes souvenirs, une quinzaine d'année auparavant. Il y a une quinzaine d'année j'étais en deuxième année, et j'aimais. j'aimais un garçon plus que tout au monde. Il n'était pas le plus beau des garçons, mais il avait un truc, que j'appréciais mais que je ne serais définir par des mots. Il avait son charme que je ne pouvais m'empêcher d'apprécier. Et surtout il était gentil. Il avait un caractère naturellement enjoué. On était sur la même longueur d'ondes. Il avait son passé et j'avais le mien. Et on savait tout l'un de l'autre. Il m'a aidé à redevenir une fille normale. je n'avais plus de cauchemars. ces cauchemars qui étaient revenus en deuxième année et qui m'avait quitté avant quelques jours après l'anniversaire de la mort de ma mère quand j'avais six ans. Il m'avait aidé à les chasser. Pendant que nous étions ensemble ils étaient partis. je ne les voyais plus que rarement car au fur et à mesure que mon bonheur augmentait, ils n'arrivaient plus à s'immiscer dans ma nuit. Ce n'était plus que de pâles images sans effet réels sur ma santé mentale. Mais mon monde s'était écroulé. Il était parti. Il n'avait rien dit. Il n'avait ni laissé de lettre d'adieux ni même un post-it avec marqué un simple mot, une simple phrase. ¨Pourtant il m'aimait. Enfin je pense, qu'il m'aimait. Il me l'a dit. On ne peut pas jouer sur ce genre de sentiment ce serait inhumain de le faire. Mais je ne voulais pas croire qu'il s'était joué de moi. Je l'avais bien trop aimé pour le croire. alors j'essayais d'oublier. J'essayais de faire qu'il n'est été qu'un rêve. Un rêve éveillé...

Et puis tout se résorba. Ma tristesse, ma peine, tout cela disparut d'un coup de baguette au cours de ma quatrième année. j'avais trouvé une amie, mais elle était plus à mes yeux que les autres que j'avais. Nous passions notre temps ensemble. Elle aimait mon style si extraverti et ma personnalité si contraire. Moi j'aimais son style si normal avec son caractère extraverti. Nous étions la thèse et l'antithèse. Nous nous complétions parfaitement. Elle était joviale, sans réelle complexe. Elle était aussi très drôle, elle me faisait rire. Je la considérais comme mon essentielle. J'avais besoin d'être avec elle pour ne pas m'enfermer dans ma bulle. Elle le savait très bien. En échange, je la calmais. je lui apportais la stabilité nécessaire pour qu'elle ne tombe pas dans je ne sais quelconque vice. Nous étions les piliers d'une même structure. Quand l'un battait de l'aile, l'autre rattrapait et aidait. Là, c'était pareil. Nos conversations pouvaient durer pendant des heures. Quand l'une de nous émettait une hypothèse sur laquelle nous pouvions débattre, nous nous jetions toujours sur l'occasion. Nous aimions affronter nos idées. Nous ne tombions jamais d'accord. Si c'était le cas, c'était l'exception qui confirmait la règle. Et pour être honnête, ça nous faisait énormément rire. Elle était belle. elle était même plus que belle. Sa beauté n'avait d'égale que sa folie. C'est peut-être pour cela que j'ai craqué. Je ne voulais plus aimé un garçon, j'avais bien trop souffert pour. Alors pourquoi ne l'aimerais-je pas elle ? J'ai mis du temps à m'en rendre compte. Au début jene voyais là dedans qu'une très forte amitié. Mais quand une amitié était déjà à son apogée, était-il possible qu'elle soit encore plus forte? Non! Plus fort c'était de l'amour. Et c'est ce que je ressentais pour elle... De l'amour. Quand je l'ai compris je n'y croyais pas moi-même. Moi qui avais toujours pensé que seul les garçons ne m'intéresseraient jamais. Mais je n'ai jamais essayé de le regner. Mais je ne lui ai rien dit. Du moins, pas de suite... j'avais bien trop peur de sa réaction et j'avais bien trop peur qu'elle ne veuille plus de moi en tant qu'amie si moi je la considérai comme bien plus que cela. Mais ce ne fût pas le cas.

Un soir, nous étions assise au bord de l'eau. Il était tard, enfin, plus ou moins. Je ne me rendais pas compte du temps qui passait.La nuit et les étoiles étaient magnifiques. une légère brise soufflait sur nos visages. J'étais allongée, elle aussi, à côté de moi et nos corps se touchaient presque... Le reflet de la lune sur son visage lui donnait un aspect presque angélique. Nous parlions, comme à notre habitude. Après tout nous ne faisions que cela de parler. Nous n'étions pas du même niveau. Alors forcément elle me racontait ce qui se passait chez eux et moi je lui racontais ce qui se passait chez nous. Le plus souvent des choses anodines, mais là ça ne l'était pas. Enfin si ça en était une, mais tout dépend comme j'aime le dire du point de vue par rapport auquel on se place. Elle me racontait que dans un garçon avait déclaré son amour à une fille. Pour pouvoir mieux me raconter l'histoire elle s'était assise et faisait des gestes. Elle me mimait la scène. Je n'avais rien à dire, juste à l'écouter. Quand elle eut terminée elle éclata d'un grand rire. je ne savais pas pourquoi, enfin, je ne m'en souviens plus, elle riait mais j'aimais son rire. Elle me regarda dans les yeux. J'avais mon menton dans la paume de ma main, mon coude sur le sol... Un silence s'installa. MAis pas le genre de silence lourd et pesant. Plutôt celui qu'on aime et respecte. Puis elle s'approcha, se mit sur moi et approcha ses lèvres des miennes. Je sentais la tension qui émanait de tout son corps. Elle avait peur que je lui refuse mes lèvres. Mais cette peur fut très vite balayé car je les lui donnais. Sa bouche avait un gout sucré. C'était agréable. Ma main passait dans ses cheveux. je sentais une chaleur au creux de mon ventre. Je me rendais compte qu'elle éprouvait ce que j'éprouvais pour elle. Mon silence n'avait en vérité servit à rien. Il y a quelque temps déjà que nous aurions pû être ensemble. Mais il ne fallait pas regretter le passé. Pour le moment ce qui m'importait, c'était ses lèvres...

Voilà comment c'était passé mon premier baiser avec une fille. Et voilà pourquoi aujourd'hui je pouvais aimer une fille et un garçon. Tout le monde le savait. La célébrité fait hélas que l'on a plus vraiment d'intimité. Mais ça ne me dérangeait guère. Après tout c'était mon choix. Et personne n'avait le droit de me juger sur mes choix. Le premier qui l'avait fait c'était retrouvé avec le nez cassé et un œil au beurre noir. Mais cette histoire sera pour plus tard. Elle nécessite trop de temps pour que je puisse la raconter maintenant. Des choix... j'avais dû en faire. Et tous n'ont pas été bon. Mais je ne m'autorise pas à regretter le passé.

Le vendeur de d'habitude n'était pas là. Dommage... J'aimais tellement discuter avec lui. Si je venais à une heure de la fermeture du magasin. je pouvais être sûr de discuter avec lui au minimum pendant deux heures. C'était un assez vieux monsieur, assez jovial avec les clients. Il aimait bien mon look démesuré et ne comprenait pas pourquoi j'exerçais dans un métier aussi dur que joueuse de quidditch. "Votre corps va un jour recevoir un choc grave et vous ne serez peut-être plus aussi jolie". Mais qu'était la beauté ? Je ne voyais pas réellement la mienne. Alors pourquoi me soucier de quelque chose qui ne m'importait pas? A la place du vendeur habituel se trouvait une jeune personne. Enfin c'est ce que je croyais. Pour le moment je le voyais de dos. Et ses vêtements ne me permettaient pas de savoir si ils appartenaient à une femme ou un homme, à quelqu'un de jeune ou de moins jeune. De dos j'aurais dit que c'était une jeune femme. Les courbes étaient fines et douces. j'aimais beaucoup la vision de ce corps. Il se retourna vers moi. Il avait des yeux verts émeraude. Des merveilles... Moi qui aimait tant les yeux verts. je ne pus m'empêcher alors de le dévisager. Oui, malgré ses traits fins et si beaux, je devinais que c'était un jeune homme, et qui plus est très beau. Je le regardais de haut en bas. Je remarquais, grâce à mes yeux exercés à voir les blessures de mes coéquipiers, qu'il se tenait plus sur une jambe que sur l'autre et qu'à un rythme régulier il changeait. Sûrement parce qu'il avait mal de rester debout toute la journée. Et je vis aussi que sa main était fracturée. Je ne souriais pas. Mais je ne me rendais pas compte.

-Bonjour mademoiselle, me dit-il d'une voix agréable. Puis-je quelque chose pour vous?

C'est à ce moment que je me rendis compte de mon impolitesse. Quel idiote étais-je. J'avais sûrement dû le mettre très mal à l'aise. Et moi qui haïssais qu'on me fasse ça je le faisais à quelqu'un d'autre. J'étais désolé. Mais comment pouvais-je lui expliquer cela ? Simplement ? Oui, peut-être. En tous les cas il fallait que je m'excuse. c'"tait normal. Et sinon il me verrait comme je ne suis pas. Et je ne sais pas pourquoi, je ne le voulais pas.

-Oh bonjour. Veuillez m'excuser de vous avoir dévisagé ainsi. Je suis d'une impolitesse immensurable. Ce n'est pourtant pas dans mes habitudes. Mais je n'ai pas pû m'empêcher de regarder vos yeux, d'un vert superbe soit dit en passant. JE parle trop excusez-moi. En fait je viens me tenir au courant des dernières nouveautés. Et aussi parce que je me sens bien ici, c'est un peu mon univers.

J'arborais une de mes fameuses tenues ce jour là...

[Terminé darling]

-Oh bonjour. Veuillez m'excuser de vous avoir dévisagé ainsi. Je suis d'une impolitesse immensurable. Ce n'est pourtant pas dans mes habitudes. Mais je n'ai pas pû m'empêcher de regarder vos yeux, d'un vert superbe soit dit en passant. JE parle trop excusez-moi. En fait je viens me tenir au courant des dernières nouveautés. Et aussi parce que je me sens bien ici, c'est un peu mon univers.

Le mannequin haussa un sourcil; il avait l'habitude qu'on le dévisage, c'était son métier qui voulait ça. Cependant, présentement, ils étaient dans un magasin de Quidditch, pas à un défilé: alors oui... Ça le gênait un peu quelque part. Heureusement les yeux de la curieuse ne s'attardaient que sur les siens. Le jeune modèle croyait pouvoir se jouer d'elle et cacher ses blessures, sa le rassurait et du coup, il assumait un peu plus le regard de la demoiselle sur sa personne. Le sorcier hocha la tête, un peu nerveux tout de même. Elle parlait beaucoup oui, c'est vrai, mais au moins, ça équilibrait la balance, car franchement; Alix n'était pas bavard. Il l'avait été lors de sa jeunesse, très spontané, naturel et enclin à aller vers les autres. Maintenant c'était différent; il se battait pour ne pas sombrer... C'était déjà assez dur comme ça pour en plus risquer de s'ouvrir à quelqu'un pour encore être déçu, souffrir atrocement une autre fois.

-Je vous remercie pour mes yeux-Il esquissa un sourire poli, dévoilant ses dents blanches parfaitement alignées. La seule chose que Gabriel avait daigné laisser intacte ou presque- Pour les nouveautés je vous conseille cette brochure.

Peu habitué à se servir de sa main gauche le jeune sorcier tendit d'abord celle de droite vers l'étagère avant de se raviser et d'utiliser l'autre de peur de faire tomber quelque chose. Le métisse attrapa finalement l'ouvrage complété par des images de pub mouvante. C'était une brochure à l'effigie du magasin bien assez riche et grand pour se le permettre.

-Voici, vous y trouverez le nouveau balai: surtout conseillé aux attrapeurs et aux batteurs; il perd un peu en rapidité mais gagne en maléabilité et en flexibilité; utile pour les accrobaties. Quant aux équipements je vous déconseille la marque "Vif d'argent". Ils ont faire tout une campagne de publicité et leurs ustensiles sont rutilants mais seulement de l'extérieur. Les fibres sont de mauvaise qualité. Plus modeste, moins vendu mais demeurant dans l'esprit traditionnel les protections pour genoux de "brise magique".

Le but n'était pas de vendre l'article le plus cher mais le meilleur par souci d'honnêteté. De plus si on y réfléchissait bien, un client satisfait de son petit achat revenait pour une seconde acquisition sans importance et ainsi de suite. A la fin cela donnait une plus grosse somme qu'un seul produit dont la personne serait mécontente... Sans compter que le dit client pouvait parler à ses amis en bien ou en mal d'une boutique. En l'occurence LA cliente était une personne connue, à choyer particulièrement donc. Le jeune sorcier la laissa regarder la brochure; se décidant à la quitter pour vaquer un peu dans le magasin, terminant de ranger le matériel. La présence de la fille avait le mérite de le faire sortir un peu de sa léthargie et son apprentissage de vendeur reprenait ses droits, le rendant plus attentif à la demoiselle qu'à ses soucis. Revenant auprès d'elle environ dix minutes après le mannequin se posta un peu en retrait histoire de ne pas avoir l'impression de s'imposer.

-L'un de ces produits vous intéresse-t-il mademoiselle?

Son ton doux et aimable faisait plus penser à un Stewart qu'à un simple vendeur dans un magasin de Quidditch. Son métier premier en temps que modèle lui donnait une classe certaine! Cela expliquait peut-être pourquoi la boutique s'était risqué à prendre quelqu'un de totalement inexpérimenté et pas tout à faire rétabli. D'ailleurs en parlant de cela, sa jambe lui faisait de plus en plus mal! Une longue griffure la striait et Alix la sentait le tirailler. La journée avait été dure à cause de l'inventaire et il avait forcé dessus pour finir dans les temps; faire honneur à la tâche qui lui était confié. Le pire restait son épaule mais le mannequin se refusait à la masser. La griffure sur sa jambe passait aisément pour une mauvaise chute dans un coin de table ou une marque de ronce après une balade en forêt mais pas son épaule... Gabriel s'était déchaîné à cet endroit: la netteté des cicatrices des plaies les plus anciennes et la profondeur des plus récentes prouvaient tout... Surtout que les blessures avaient différents "âges". La plus vieille qui ne s'en irait jamais était vieille de plus de deux ans et demi, récolté lors de ses débuts déjà si durs avec son compagnon. La plus récente était là depuis trois mois seulement: faite lors de cette nuit affreuse qui avait changé le cours de sa vie. Ca faisait vraiment mal pourtant et Alix s'empêcha avec toute la volonté du monde de grimacer, finissant sans même se rendre compte par poser une main brune pourvu de doigts fins et d'ongles parfaitement manucurés sur la dite épaule. Il rêvait d'enlever le châle pourtant léger qui frottait sur la plaie la plus récente, l'irritant à chaque mouvement... Un véritable supplice!

-Sinon, nous avons aussi... De très bons articles... D'occasion.

Alix tenait jusqu'au bout quand bien même sa voix s'essoufflait. Le métisse s'était surestimé et plongé dans le bonheur à l'idée de plaire à son patron; mais aussi d'oublier ses soucis par une journée de travail intensif, il avait accepté sans réfléchir de faire l'inventaire seul: ce qui impliquait la caisse, les vérifications dans les étagères, même les plus hautes et enfin: le rangement. Un travail déjà dur en temps normal mais là... Évidemment: pour une personne blessée qui plus est.

En attendant le jeune homme se cala sur sa tenue noire: une gothique sans aucun doute... Mais en plus soft! Il n'y avait pas les têtes de morts ou les croix; pas que Alix les déteste mais c'est vrai que ces gens lui donnaient des frissons dans le dos. Le mannequin s'en voulait toujours de juger ainsi mais que voulez-vous, c'était un être humain, frêle qui plus est; de quoi se sentir vulnérable face à eux... Sans compter que la plupart des amis brutaux de Gabriel qui s'étaient aussi amusés avec lui lorsque son petit ami les invitait étaient gothiques. Il n'y avait aucun lien entre les deux mais pour une personne blessées mentalement encore plus que physiquement-quoique les deux s'équivalaient- ça faisait un sacré déclic en en voyant après. Bon bien sûr; si un homme habillé en gothique entrait là, maintenant; Alix le traiterait comme n'importe quel client. Le garçon n'était pas du genre à être intolérant. Le métisse était dans une drôle de situation pour se le permettre... Homosexuel éthéré aux allures si féminines, n'hésitant pas à se travestir parfois-même si personne ne le savait tant il le faisait bien- le modèle était tout aussi enclin au sujet du rejet de la société que ces personnes. Carment Itala ne devait pas avoir trop de problèmes en tant que star: enfin il imaginait... Pas certain ça au final! Enfin son style était assez bien agencé, pas agressif; un peu comme si elle était retombée en enfance! Curieusement le mannequin ne connaissait pas cette mode. Autant il était calé pour les autres tendances mais pas celle là... Faut dire que ce n'était pas dans sa gamme; Alix était plutôt modèle pour des marques de luxe, le chic français ou les tenues de soirées mondaines... Pas tout à fait le même genre! Le métamorphomage n'apprécierait pas trop la tenue de la joueuse: pas sur un mannequin en plastique ou même un vrai mais bizarrement... Il l'aimait assez sur elle.

En tout cas, voilà ce qu'il faisait pour essayer de se concentrer sur autre chose que la douleur; malheureusement cette dernière s'intensifiait et le mannequin ne voulait vraiment pas enlever le châle. La nature des blessures était bien trop évidente.

» Alix Emérance [terminé]