Dix ans après
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Dix ans après

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 I almost wish we were butterflies [ J.E. ]

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Ceenan O'Flaherty
Journaliste
Ceenan O'Flaherty


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MessageSujet: I almost wish we were butterflies [ J.E. ]   I almost wish we were butterflies [ J.E. ] EmptyVen 29 Jan - 23:07

Une lumière claire me tira d'un sommeil de plomb, filtrant à travers mes rideaux par des petits rais de lumière argentée. Il me fallut un moment pour réaliser où j'étais - pour que les évènements du jour précédent me reviennent petit à petit, à la manière de petites bulles qui éclataient doucement à la surface de l'eau. Je ne l'avais pas rêvée - ou plutôt si, elle était apparue dans mes songes, sans me laisser pourtant une impression d'existence tangible. J'étais bien chez elle, dans une des chambres de son manoir, et je m'étirai lentement en repensant avec délice aux heures de la veille.

Je ne connaissais Juliette Emma Rivers que depuis moins de vingt-quatre heures, et pourtant je ressentais un manque en réalisant qu'elle n'était pas à mes côtés. Délicieusement attiré par cette femme aux airs d'ange, je me retenais néanmoins de glisser sur la pente moelleuse que m'offrait son souvenir, car je me connaissais assez bien pour savoir qu'un si rapide et intense attachement pouvait être inquiétant. Son sourire léger, ses yeux d'un bleu si pur et la douceur des traits de son visage s'imposaient d'eux-même dans mon esprit, et je me laissai quelques minutes emporté, avant de prendre la nette résolution que j'allais récupérer le contrôle de mon être. En tout cas, la rencontre assez particulière d'hier me travaillait trop pour que la chasse entièrement de mon esprit. Son air détaché, ailleurs, ses propos parfois assez vagues, comme si elle ne voulait rien dévoiler d'elle, son aveu d'être cracmolle, tout cela l'englobait d'un mystère insoutenable que je me devais de résoudre. L'instinct du métier, sans doute. Sauf que ce n'était pas dans un but purement informatif, cette fois: l'envie d'en savoir plus sur la jeune femme me tenaillait.

Je sortis du lit, à moitié tiré de mon sommeil et de mes songes. La gentillesse de Juliette Emma me choquait encore - qui aurait cru, dans ce pays que je n'aimais pas, que je me retrouverais hébergée par une personne charmante, et ce dès le premier jour? Il fallait préciser que ses origines irlandaises et françaises ne la rangeait pas au rang des anglais de base. Ce qui expliquait tout... Hier, j'avais accepté sa proposition de loger dans son manoir le temps que je trouve un endroit potable, et je m'étais promené dans le Chemin de Traverse pour accomplir quelques formalités. J'avais de l'argent et l'adresse de mon bureau de rédaction, mais j'étais allé y pointer à reculons, presque dégoûté d'un contact avec mes futurs collègues anglais. J'avais pourtant pensé que venir à Londres serait moins douloureux que cela; ce ne fut que sur le sol anglais que je mesurais l'ampleur dévastatrice que pouvait avoir cet affreux sentiment de mal du pays. Ma famille ne me manquait pas plus que cela, entendons nous bien; mais l'air de mon pays, son ambiance si particulière, ses paysages, ses champs et ses murs de pierres seulement présents dans mon cœur et mon esprit maintenant, me manquaient si cruellement que j'en ressentais la morsure continuelle.

T
out en m'habillant, je repensais à la manière détestable dont j'avais abordé la discussion - comment ne m'avait-elle pas envoyé paître?! - à la façon dont je m'étais calmé en lisant une sorte de mélancolie dans son regard, et au dîner d'hier soir, que j'avais partagé avec elle. Cela m'avait d'ailleurs laissé des plus perplexes. Éreinté de mon voyage et de ma longue balade au Chemin de Traverse, je n'avais pas vraiment brillé par ma conversation, mais elle avait semblé accepter ce silence avec tant de facilité que j'en étais venu à ne pas en être gêné. Un peu comme deux amis qui se connaissent si bien que ne pas parler n'est pas un problème. Et je m'étais couché dans une sorte d'état second ou la fatigue et la nostalgie m'empêchaient de voir clair...

Mais ce matin, c'était l'aube d'un jour nouveau. Les mêmes rancœurs me tenaillaient, mais deux yeux bleus les repoussaient dans un coin de mon esprit, et c'était vers ses yeux bleus que je souhaitais me diriger. Jetant un coup d'oeil à la glace, je vérifiais que j'étais présentable. J'étais reposé, mes cheveux était dans un désordre ordonné, je n'étais pas rasé de près mais j'aimais ce style de la barbe de trois jours. Je finis par, après un regard circulaire à la pièce grande et claire, décider de descendre vers l'endroit du manoir que je connaissais: la cuisine et la salle à manger. Le silence régnait dans la maison et, comme tout le temps dans ces cas là, je marchais à pas feutrés, désireux de ne pas rompre cette quiétude matinale.

J'allais dans la cuisine et, ouvrant les placards au hasard, réussis à faire du thé et à sortir les ingrédients du petit déjeuner. Désireux de faire cela bien, j'arrangeais le tout sur la table en bois inondée de soleil et m'y installais, ayant bien pris soin d'y disposer deux bols. Tout en buvant mon thé, je sortis mon journal daté d'hier, le feuilletai distraitement avant que mes yeux ne s'arrêtent sur la page "sport". Avidement, je lus les nouvelles concernant le Quidditch, avant de percuter pourquoi je le faisais: elle était joueuse de Quidditch... C'est justement cet instant qu'elle choisit pour faire son apparition et, prenant les devants, je me levai:


« Bonjour! Bien dormi? »
Je lui tirai la chaise de sous la table. « Je me suis permis de me servir, installez-vous, tout est prêt! » Je ne sais pas pourquoi je fus un moment gêné, sans doute parce que j'avais pensé à elle depuis que je l'avais quitté hier au soir, mais que je me trouvais cette fois physiquement face à elle. Mais je repris vite le dessus et lui adressai mon sourire de séducteur tout en attendant respectueusement qu'elle s'asseye.
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Juliette Emma Rivers
~¤ Admin & Capitaine, Gardienne ¤~
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Juliette Emma Rivers


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MessageSujet: Re: I almost wish we were butterflies [ J.E. ]   I almost wish we were butterflies [ J.E. ] EmptySam 30 Jan - 0:39

Je ne pouvais prétendre avoir beaucoup dormi. Ces temps-ci, j'avais le sommeil léger, et j'avais maintenant beaucoup de nuits blanches à compter. Sauf que cette rencontre la veille avec cet homme – Ceenan – n'avait rien arrangé. J'avais tout simplement passé la moitié de la nuit à y penser. Je pensais à ma précédente après-midi sous toute les coutures, mais je ne trouvais toujours aucune explication. Pourquoi avais-je agis ainsi ? Oui, pourquoi ? Parce que tout simplement, pour expliquer mes longues questions sur mes agissements, il fallait savoir que Ceenan avait passé la nuit ici, dans mon manoir, alors que je le connaissais depuis si peu de temps... Mais je n'avais pas pu résister. M'avait il jeté un sort ? Lui, si rempli de pouvoirs magiques... De cette même magie que je détestais tant, mais qui n'enlevait rien de l'attirance que j'éprouvais pour lui... Ce bel inconnu, mon bel inconnu.

Le repas de la veille n'avait pas été très bruyant. Je m'étais contentée de proposer tel ou tel repas, et de répondre lorsqu'il m'avait parlé. Mais il n'avait pas semblé être bien longtemps capable de parler, et j'avais respecté la chose. Je n'avais pas cherché à parler. Je retenais ma toute nouvelle curiosité – je n'avais jamais été très curieuse, ce qui expliquait peut-être que je n'avais pas atterri à... Ser... Serdaigle. - de peur que si j'osais poser les questions qui me torturaient l'esprit, je ne me lâche beaucoup trop et devienne imprudente. Je ne voulais pas devenir indiscrète, et j'étais déjà beaucoup trop attiré par cet homme que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam quelques heures plus tôt. En même temps, je n'avais pas vraiment envie de flirter maintenant. Ce n'était pas du tout le moment, ainsi je regrettais de n'avoir pu résister. Mes frères allaient bientôt arriver, et s'en suivrait une période peut-être pire que celle que je traversais en ce moment. S'aligneraient chagrin, enterrement et grands silences. Comment allais-je faire pour cacher la situation à Ceenan, si celui-ci était toujours là au moment tant redouté ? Je ne me sentais pas prête à tout lui expliquer, pas maintenant. A mes pensées, j'avais l'impression de parler de quelqu'un que je connaissais au moins depuis plusieurs mois. Je me mordis la lèvre, et observais les alentours. J'étais allongée dans mon lit, dans ma chambre autrefois si pleine de joie. Mes yeux balayèrent la pièce, avant de s'emplir de larmes. Rien d'inhabituel depuis quelques semaines.

La pièce était belle, on ne pouvait le nier. Les meubles en bois blanc s'accordaient bien avec le bleu clair de la pièce, présent sur mes rideaux, mon lit à baldaquin, et la tapisserie. Ma chambre était grande, et illuminée. Très illuminée. D'ailleurs, c'était surement la pièce la plus illuminée du manoir, ce qui n'était pas très étonnant, sachant que j'étais claustrophobe depuis toute petite. Séquelles d'un simple jeu qui s'était transformé en horreur, je n'avais plus été capable de rester dans une pièce trop renfermée. Petite, par un bel après-midi d'été, ma sœur Adeline et moi avions décidé après quelques hésitations d'effectuer un cache-cache monumental dans tout le manoir. Et voilà comment je m'étais retrouvée à l'âge de cinq ans enfermée dans un placard. Inutile de préciser alors que je m'étais mise à hurler à en faire peur et que je n'avais donc plus jamais approchée une pièce sans fenêtre de toute ma vie. Ma chambre était donc peuplée de grandes fenêtres, digne d'un château, qui donnaient une vue spectaculaire sur l'immense jardin qui se situait derrière la manoir. Ma porte – toujours ouverte ou entrouverte – faisait face au lit. La pièce était également munie d'un bureau, d'une armoire, d'une bibliothèque et d'une commode, ainsi que d'un miroir à pied. Tout était d'un désordre ordonné, du sol au plafond. Avec délicatesse, je jetais un coup d'œil à l'heure affichée sur ma montre. Dix heures douze du matin. J'observais un instant les chiffres sans comprendre, les yeux dans le vague, avant de reprendre mes esprits et de sortir du lit. Je me dirigeais alors vers le miroir à pied, afin d'observer ce que j'étais devenue en quelques temps.

Je me fis peur toute seule. Mes yeux étaient rouges, mais rien d'étonnant vu que je venais de pleurer. Ils semblaient injectés de sang, et de profondes cernes me trahissaient sur les nombreuses nuits où je n'avais pas pu fermer l'œil. Ma peau – déjà particulièrement blanche d'origine – était d'une pâleur effrayante. Mes cheveux avaient connus des jours meilleurs, et je semblais avoir perdu plus de kilos que je ne l'avais soupçonné. En gros, niveau physique, j'étais loin de pouvoir plaire à... - je me forçais à penser à quelqu'un d'autre, je ne devais pas être attiré par quelqu'un maintenant – … qui que ce soit. L'eau chaude de ma baignoire (Ah ah xD) fut un soulagement. J'espérais que cela apaiserait mon mal de tête, mais au bout d'une bonne dizaine de minutes, je me rendis compte que cela l'aggravait. Habillée et propre, je me décidais à descendre. Je m'efforçais de ne pas penser à mon allure de revenante en descendant les escaliers. Ceenan était il levé ? Un bruit de couverts me répondirent, alors que j'étais proche de la cuisine. Adeline était parti tôt ce matin pour travailler, alors ça ne pouvait être que lui. Je fermais les yeux un instant avant d'ouvrir la porte.

Il était bien là. Assis à table, un bol dans ses mains, et l'autre en face, qui m'était surement destiné. Il leva les yeux vers moi, avec un sourire, et je vis soudain l'Irlande défiler sous mes yeux. Un instant, je restais ainsi. Mes yeux plongés dans les siens, ou plutôt dans ce pays que j'aimais tant. Par plaisir ou pour le sentiment de confort que je ressentais soudain. Pourtant, je ne m'étais pas sentie bien depuis pas mal de temps, ni en sécurité. Pourtant, il était là, dans ma cuisine, et une odeur de toast me chatouillait les narines. Et il y avait ses yeux verts qui me fixaient, comme si j'étais une déesse sortie d'un rêve, alors que j'étais si mal dans ma peau, si mal dans ma tête, si mal dans ma vie. Je réalisais alors que j'avais faim. Ca aussi, c'était nouveau. Qu'est ce qui m'arrivait, décidément ? Il me tira la chaise, et parla :


« Bonjour! Bien dormi? Je me suis permis de me servir, installez-vous, tout est prêt! »

Sortant de ma rêverie, je lui souris. Pas pour une raison particulière, juste parce que j'en avais envie. Je ne voulais pas non plus qu'un parfait étranger, mon bel inconnu, lise la détresse au fond de mes yeux. Je voulais qu'il me regarde toujours comme maintenant. Je m'installais sur ma chaise, et pris un toast. Un instant je l'observais, avant de mordre dedans. Un délicieux goût chatouilla ma gorge. Affamée, je mordais à nouveau. Réalisant que je n'avais pas parler depuis mon entrée, je relevais la tête vers l'irlandais. J'évitais sa question.

- Bonjour! Ne vous inquiétez pas, vous avez bien fait de vous servir. Je vous remercie, ça sent délicieusement bon!

L'entrain que je lisais dans ma voix me surprit, mais je savais aussi que cela ne pouvait pas durer. Mais j'étais bien décidée à en profiter. Pour les quelques moments de léger plaisir qui me restaient avant bien longtemps, ils méritaient d'être vécus tout de même. J'avais conscience d'essayer de « m'attacher à une bouée de sauvetage » mais je ne pouvais faire autrement.
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